Quand
Nantes – 08.09.2022
Paris – 17.09.2022
Marseille – 24.09.2022
Où
Nantes – Mire cinéma expérimental & image en mouvement
Paris – Braquage
Marseille – Videodrome 2
Média
HD | 35mm
En présence de Emma Roufs
PROGRAMME
Présenté par Emma Roufs, cinéaste et cofondatrice de la lumière collective, “Lumière sur Montréal expérimental” consiste en un programme de courts-métrages issus du champ du cinéma expérimental montréalais contemporain qui sera diffusé en France au courant du mois de septembre 2022.
Possédant tous une certaine qualité viscérale, ces films singuliers nous permettent de questionner notre rapport à l’architecture, au corps, à la mémoire, à notre environnement ainsi qu’à la matière et aux médiums filmiques et cinématographiques. Les artistes font appel à divers moyens et médiums de production (Super 8, 16mm, 35mm, photographie, vidéo numérique, animation) révélant la richesse des approches et pratiques exploratoires de la communauté artistique montréalaise.
Sous-ex
Samy Benamar | 2022 | numérique | sonore | 7 mins 38 secs
Au silence des chambres noires, succède le hurlement du scanner qui ressuscite nos étreintes suantes sur le film. De cette caresse, il ne reste que la violence d’une image ; de ton sexe une ombre ; de nous fluides, une émulsion ; de nos amours, des solitudes.
Le Silence a disparu
Sarah Seené | 2018 | Super 8 à numérique | sonore | 2 mins 34 secs
Le silence a subitement disparu quelque part au milieu du mois de janvier 2019, à la suite d’un événement traumatique survenu un an auparavant. Depuis ce jour, plusieurs »bruits blancs », scintillements auditifs et autres fréquences dysfonctionnelles m’accompagnent à chaque moment du quotidien, comme une superposition de symboles impalpables du trauma.
Ce film-autoportrait tourné en Super-8 illustre le chaos sensoriel provoqué par ce que l’on nomme les »acouphènes permanents », qui relèvent de la typologie des douleurs dites »fantômes », semblables à d’inépuisables vagues d’ondes sonores qu’il m’a fallu apprivoiser afin de définir un nouvel état du silence.
Somme
Anne Golden | 2004 | vidéo à numérique | sonore | 11 mins 38 secs
Voyages nocturnes d’une femme insomniaque.
THUYA
Antoine Larocque co-réalisé par Antoine Provencher | 2019 | numérique | sonore | 16 mins 56 secs
Dans un équilibre fragile et poétique entre des images de sources variées, Thuya explore le territoire où nous avons grandi ainsi que la façon dont les gens y vivent.Ce projet a principalement été réalisé en une journée d’improvisation, au hasard des rencontres et des images trouvées.
Ville Marie
Alexandre Larose | 2006-2009 | 16mm à 35mm à numérique | sans son | 12 mins 16 secs
Ce projet s’inspire d’un rêve récurrent au cours duquel je tombe du haut d’un édifice en faisant face au ciel. Quelques instants plus tard, alors que j’anticipe fortement l’impact au sol, je constate que je suis en train de rêver. À défaut de me réveiller en sursaut, tout le paysage défilant devant moi se transforme graduellement en une sorte de néant. Le rêve change alors de trajectoire et la collision avec le sol n’a jamais lieu.
Bulletin spécial
Yousra Benziane | 2017 | numérique | sonore | 4 mins 40 secs
Bulletin spécial explore la façon dont les lignes tracent nos vies.
4min15 au révélateur
Moïa Jobin-Paré | 2015 | numérique | sonore | 4 mins 44 secs
Une jeune femme voit et capture, développe et gratte. Elle recoud des images. Technique
mixte de la ville en fragments.
Granular Film – Beirut
Charles-André Coderre | 2017 | 16mm à 35mm à numérique | sonore | 7 mins
Réminiscences d’un voyage à Beyrouth. La mer. Les palmiers. Les immeubles. Les éléments se fondent sous le battement de mes paupières. Mes souvenirs ont maintenant leur propre vie séparée de mon existence.
Four seasons bouquet
Emma Roufs | 2022 | Super 8 à numérique | sonore | 3 mins 25 secs
La nature et le corps au travail au cours d’une année à la fois paralysante et mouvementée sur une terre étrangère. “En ce lieu, le souvenir ne consiste pas seulement en un fragment du passé qui nous ramène dans le temps, mais en quelque chose de tangible qui fait de nous qui nous sommes à cet instant.” – RT
Souvenir No.1
Benjamin R.Taylor | 2018 | numérique | sonore | 5 mins
La nostalgie tombe. Une lune de miel. Des vacances. Un souvenir optique. La première réelle copie. Bruit blanc. L’eau coule.
BIOGRAPHIE
SAMY BENAMMAR
Samy Benammar est un artiste et critique de cinéma. Après une maîtrise en études cinématographiques option recherche et création à l’Université de Montréal, il poursuit son travail d’écriture et de réalisation dans des projets développés autour d’enjeux sociopolitiques et d’un traitement expérimental de l’image. Il a réalisé Peugeot Pulmonaire (2021), Assia (2016) et Chambre noire (2018). Ses textes peuvent être lus dans les revues Hors Champs, 24 images et Panorama cinéma.
YOUSRA BENZIANE
Yousra Benziane est la lauréate de la résidence artistique Regard sur Montréal dans lequel elle a réalisé le court-métrage Nitrate (2019). Le film était en ouverture des Rencontres internationales du documentaire de Montréal en novembre 2019. En mars 2020, le film a gagné le prix de la critique internationale FIPRESCI pour le meilleur court-métrage canadien au festival REGARD. Le film a été nominé aux IRIS dans la catégorie meilleur court-métrage documentaire. Le film a eu sa première internationale à Vienna Shorts et continue présentement sa vie en festivals. Bulletin spécial (2017) a été présenté au festival REGARD, sur les vols dʼAir Canada, au programme Québec en court présenté par la SODEC au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand et dans une vingtaine d’autres festivals. Il a gagné le prix du meilleur Très court-métrage à Courts dʼun soir. En 2016-2017, elle a présenté lʼinstallation Fuite au Musée des beaux-arts de Montréal dans le cadre de lʼexposition Lʼart de lʼinclusion.
CHARLES-ANDRÉ CODERRE
Charles-André Coderre vit et travaille à Montréal. Il réalise des films et travaille sur des projections 16mm en direct pour plusieurs performances et concerts de musique. Ses films sont distribués par Light Cone (Paris), CFMDC (Toronto) et Vidéographe (Montréal). Depuis 2017, il co-organise les évènements de musique expérimentale et de cinéma élargi OK LÀ!, à Verdun (Canada).
ANNE GOLDEN
Anne Golden est commissaire indépendante et écrivaine dont les programmes ont été présentés au Musée national du Québec, Edges Festival et Queer Cinema City, entre autres. Elle a écrit pour FUSE et Canadian Theatre Review. Golden a participé à de nombreuses présentations sur les pratiques de conservation, la distribution indépendante et, plus récemment, les films d’horreur. Golden est directrice artistique du Groupe Intervention Vidéo (GIV). Elle enseigne au département de Media Arts de John Abbott College. Son roman FROM THE ARCHIVES OF VIDÉO POPULAIRES (Pedlar Press) a été publié en Mars 2016. Golden a réalisé une soixantaine de vidéos incluant LES AUTRES (1991), FAT CHANCE (1994), BIG GIRL TOWN (1998), et THE COMMUTER (2021)
ANTOINE LAROCQUE
Je suis un artiste en arts visuels né à Arthabaska en 1995. Mon travail se caractérise par une approche personnelle, brute et expérimentale de l’image. J’utilise principalement la photographie, la peinture, la vidéo, le texte et différentes techniques d’impressions. Je privilégie des moyens rudimentaires et des éléments trouvés dans mon quotidien. Je tente de transfigurer les codes esthétiques de la culture populaire de la région où j’ai grandi. Cet espace, majoritairement rural, se situe entre le Centre-du-Québec, l’Estrie et les Appalaches.Mes oeuvres en vidéo sont distribuées par Vidéographe et ont notamment été diffusées durant Correspondance/Correspondence (Holden Gallery de l’Université de Manchester et Vidéographe) en octobre 2020 et au Fracto experimental film encounter de Berlin en mai 2018. Mai banqueroute, un recueil de photos, a été publié par Ok Cool Editions
en mai 2019. Mon travail en peinture a entre autres été présenté à Projet Casa dans le cadre de Pictura Montréal en décembre 2020.
ALEXANDRE LAROSE
Né en 1978 / vit et travaille à Montréal (Canada)
“Traversé, précisément, par une forme particulière de porosité avec le champ du documentaire, (le travail d’Alexandre Larose) constitue à la fois une investigation sensible et appareillée des catégories perceptives à travers lesquelles nous appréhendons le réel, et une rêverie éveillée sur les labyrinthes de la mémoire. Son parcours l’a ainsi amené à prêter une attention de plus en plus accrue aux formes d’empreintes élaborées par le film, et la notion même de documentation – que ce soit d’un lieu, d’une situation, d’une configuration architecturale, familiale ou mémorielle – y est centrale, tout en restant fondamentalement informée par les spécificités techniques du matériau qu’il emploie (…). La fonction de la technique dans son travail est donc déterminante, et Larose évoque lui-même volontiers ses films comme des projets prescrits par l’instrument. -Éric Thouvenel, débordements
MOÏA JOBIN-PARÉ
Cinéaste au croisement de l’animation et de la photographie, Moïa Jobin-Paré produit depuis 2015 une création multidisciplinaire dédiée à l’image actuelle et ses formes hybrides et qui rassemble ses grandes passions : l’image en mouvement, le travail pictural, les pratiques matérielles et numériques et le son. Elle a développé une technique singulière et innovatrice de grattages sur photographies argentiques, en fait des expositions et l’utilise pour réaliser des courts métrages.
EMMA ROUFS
Faisant appel aux technologies analogues et numériques, Emma Roufs est une cinéaste canadienne (québécoise) qui s’intéresse particulièrement aux approches propres au journal-filmé ainsi qu’à la mémoire et aux thématiques qui lui sont liées. Emma est membre et administratrice de VISIONS ainsi que cofondatrice de la lumière collective, deux institutions vouées à la diffusion et promotion de pratiques cinématographiques expérimentales basées à Montréal, Canada. Ses films ont été présentés dans divers espaces de diffusion et festivals à travers le monde, et sont distribués par Groupe Intervention Vidéo, Vidéographe et CFMDC. Son premier essai documentaire ATALAYA (2021) a été primé au festival Cinema on the Bayou (É-U) et à Vues du Québec – Festival de cinéma de Florac (FR).
SARAH SEENÉ
Sarah Seené est une photographe et cinéaste française basée à Montréal (Québec, Canada) dont le travail est intégralement dédié à la pellicule 35 mm, Super-8 et Polaroid. Née dans l’Est de la France en 1987, elle a obtenu une Licence de Lettres et Littératures Modernes à la Faculté de Sciences du langage de Besançon et une Maîtrise en Recherches cinématographiques à la Faculté de Lettres et Langues de Poitiers. Son mémoire fût consacré à l’étude du concept de l’idiotie dans la Trilogie Cœur d’or du cinéaste Lars Von Trier. Elle débute la photographie analogique de manière autodidacte, ayant accès à une chambre noire collective proche de son domicile. Depuis plusieurs années, elle développe une imagerie axée sur le portrait et le documentaire, caractérisée par une sensibilité et une poésie singulières qui questionnent l’intime et l’humain. Ses photographies ont été exposées et projetées dans plusieurs expositions personnelles et collectives à l’international comme au festival Voix-off (France), au festival Revela-T (Espagne), à Présences Photographies (France), à la Biennale de photographie en Condroz (Belgique), au Centre d’artistes Atoll (Canada). Ses courts métrages ont été projetés dans plusieurs festivals internationaux comme au Ann Arbor Film Festival (États-Unis), au Festival du Nouveau Cinéma – FNC (Canada), à Videoex (Suisse), à Ultracinema (Mexique), ou encore à Analogica (Italie).
Ses projets ont remporté plusieurs prix et récompenses : sa série Fovea a reçu le Coup de cœur du public du Prix Mentor (Canada). Son film Lumen a remporté le Best experimental short film award au Cinema on the Bayou Film Festival (États-Unis), le Best experimental documentary award au festival Doc.London (Angleterre), le Second prize du Rare disease film festival de Berlin (Allemagne), le Best experimental documentary award au festival Doc.Sydney (Australie) et le Best extreme short documentary award au festival Doc.Berlin (Allemagne). Son film Il fait gris dans ta tête tout à coup, co-réalisé avec Guillaume Vallée a remporté le Grand Prix du Jury des Rendez-vous Vidéo-Poésie (Canada).
BENJAMIN R.TAYLOR
Benjamin R. Taylor est un cinéaste qui explore les formes du cinéma expérimental et documentaire. Son travail se penche sur la géographie, l’architecture, la nature et la spiritualité. Ses films ont été présentés dans plusieurs festivals et galeries ici et là. Il est également programmateur de la série mensuelle de projections VISIONS et cofondateur de la lumière collective.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.
We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.