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Cette projection mettant en vedette des réalisatrices noires au Royaume-Uni est ouverte à toustes.
Les portes ouvrent à 18h30 pour le scan des billets, la nourriture (nourriture somalienne par Repas Hooyo, avec des options halal et végétaliennes) et boissons fournies, les produits (tote bags pour 15 $ et autocollants pour 1 $ – argent comptant ou paiement virtuel via PayPal).
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This screening featuring Black women filmmakers in the U.K. is open to all.
Doors open at 6:30 p.m. for ticket scanning, food (somali food by Repas Hooyo with halal and vegan options), drinks and merch (tote bags for 15$ and stickers for 1$ – cash or virtual payment via PayPal).
PROGRAMME
Ces courts-métrages de divers réalisatrices noires au Royaume-Uni mettent en conversation le rapport aux connotations historiques et sociales, la transmission et la migration, les archives institutionnelles et familiales et la mémoire.
SAMRAA
Dita Hashi | 2021 | 15 minutes
SAMRAA est la forme grammaticale singulière et féminine de la racine « asmar », mot arabe désignant une certaine teinte de brun. Ce terme est à la fois un mot descriptif et une désignation raciale chargée de connotations historiques et sociales. SAMRAA perdure dans les surnoms non désirés, le harcèlement de rue, les intimités et les absences. Il trace les frontières entre le brownness et le Blackness, déplaçant ce dernier en le rendant plus acceptable.
Souvent utilisée comme un instrument du politiquement correct, SAMRAA est la figure féminine détachée des connotations négatives associées à l’identité noire dans le monde arabe. SAMRAA est une œuvre expérimentale en images animées qui explore ce terme en tant que lieu de confinement et d’affection. Dita Hashi découpe des vidéos de musique pop arabe, des performances en direct et du matériel d’archives dans l’espace et le temps, produisant une nouvelle bande sonore dissonante composée de réitérations et de dérivés linguistiques.
SAMRAA évoque ainsi cette parenté complexe à travers des manifestations sonores et des aspirations pélagiques. Il défamiliarise et recontextualise la vaste omniprésence de l’asmar. Engageant un dialogue entre les provocations de l’universitaire et critique Hortense Spillers et la poésie de Muhammad al-Fayturi, et tourné en partie sur la côte du golfe Persique par l’essayiste, poète et conseiller créatif du film Momtaza Mehri, SAMRAA explore cette roue chromatique de la domination. Il restaure cet espace d’aseptisation et de désaveu, capturant la femme noire dans ses filets emmêlés.
Dreaming Rivers
Martina Attille | 1988 | 30 mins
Dreaming Rivers (1988) est un film scénarisé et réalisé par Martina Attille pour Sankofa Film & Video. Dans cette œuvre allégorique, l’actrice Corinne Skinner Carter interprète le rôle de Ms T, une femme noire des Caraïbes en transition. Ses enfants, Daughter (Angela Wynter), Sister (Nimmy March) et Sonny (Roderick Hart), sont à son chevet et font face aux intimités tacites de l’histoire et de l’appartenance transnationale.
The Season of Burning Things
Asmaa Jama & Gouled Abdishakour Ahmed | 2021 | 9 minutes
The Season of Burning Things est une collaboration en images animées entre les deux artistes. Ancrée dans la perspective des créateurices au sein de la diaspora somalienne, la pièce s’inspire de l’univers mythique est-africain et de l’imaginaire islamique pour explorer la création de mythes, l’identité noire, une « génération de fantômes » et le caractère éphémère de l’esprit. Elle est cofondatrice du Dhaqan Collective, un collectif artistique féministe, et a récemment été séléctionnée pour le Brunel African Poetry Prize et pour le National Poetry Competition.
No Archive Can Restore You
Onyeka Igwe | 2020 | 6 minutes
L’ancien bâtiment du Nigerian Film Unit, l’un des premiers sites autonomes de la Colonial Film Unit, véhicule de la propagande visuelle britannique, se retrouve désormais vide sur Ikoyi Road, à Lagos, dans l’ombre de l’actuel siège de la Nigerian Film Corporation. Les pièces de l’ancien immeuble sont pleines de poussière, de toiles d’araignée, de vieilles horloges et de boîtes de film rouillées et pourries. Parmi ces boîtes, un classique du cinéma nigérian, Shehu Umar (1976), perdu depuis longtemps, a été retrouvé en 2015. Les films conservés dans ce lieu sont difficiles à regarder en raison de leur état, mais aussi peut-être parce que les gens ne souhaitent pas les voir. Ils révèlent un passé colonial dont l’écho continue à faire vibrer les murs de l’édifice.
Tirant son titre du livre de Juliette Singh paru en 2018, No Archive Can Restore You met en scène la configuration spatiale de ces archives coloniales, qui se trouvent à l’abri des regards, au cœur du paysage urbain de Lagos. Malgré leur invisibilité, ces archives contiennent des images poignantes que nous ne pouvons pas, ne voulons pas ou choisissons de ne pas voir. Le film imagine des scènes « perdues » tirées d’archives dans des paysages sonores particuliers, juxtaposées à des images de l’intérieur et de l’extérieur du bâtiment abandonné.
Except This Time Nothing Returns From the Ashes
Asmaa Jama & Gouled Abdishakour Ahmed | 2023 | 16 minutes
Except This Time Nothing Returns From the Ashes (2023) est une œuvre expérimentale collaborative en mouvement réalisée par Asmaa Jama et Gouled Ahmed. Tourné à Addis-Abeba, en Éthiopie, le film suit cinq présences fantomatiques et fugaces qui hantent une ville. Inspirée par une perception est-africaine des studios de photographie africains du passé, cette œuvre explore les thèmes de l’autoportrait, de l’archivage et de la mémoire pour considérer les personnes exclues des récits nationaux institutionnalisés.
Combinant poésie, son expérimental, animation et photographies familiales recueillies, le film fraie un chemin pour se souvenir de celleux qui seraient autrement oublié.e.s, celleux qui sont systématiquement placé.e.s en marge. En utilisant un angle réaliste magique, le film explore le potentiel de la photographie à construire et à corrompre les canons. Nous investissons le pouvoir de l’autoportrait comme un acte de résistance face à ces effacements.
BIOGRAPHIES
Dita Hashi (née en 1998) est une artiste qui travaille entre Londres et Paris. Sa pratique traverse les champs de l’image animée, de l’installation et de l’écriture.
La cinéaste Martina (Judah) Attille est de nationalité britannique et vit à Londres depuis 1961. Elle a obtenu son diplôme en 1983 à l’université Goldsmiths de Londres, où elle a produit son premier film, By Any Other Name (1983). Après sa graduation, elle a accepté l’offre d’un stage de six mois auprès de la société de production indépendante Large Door, dans le cadre d’un programme de formation de Channel Four Television, et a travaillé avec la directrice de production Janine Marmot sur la deuxième saison de Visions, une série documentaire portant sur le cinéma mondial, produite par John Ellis, Keith Griffiths et Simon Hartog.
Asmaa Jama est une artiste, poète et cinéaste somalienne basée à Bristol. En tant que poète et autrice, Jama a été saluée pour le Brunel African Poetry Prize et sélectionnée pour le Wasafiri Writing Prize, le New Poets Prize et le James Berry Poetry Prize, et a figuré sur la liste du National Poetry Competition. Ses œuvres ont été largement publiées dans des magazines et des revues et ont fait l’objet de commandes de la part d’Arnolfini, de la Hayward Gallery et de la Ifa Gallery. En tant que cinéaste, Jama a été chargée par BBC Arts de réaliser Before We Disappear (2021), et par Bristol Old Vic de réaliser The Season of Burning Things (2021). Jama est participante du Film London FLAMIN Fellowship (2022) et a été artiste en résidence aux Somerset House Studios.
Gouled Abdishakour Ahmed est un artiste, styliste, costumier et auteur. Son travail explore les thèmes de la mémoire, de l’appartenance et de l’avenir en utilisant l’autoportrait et l’auto-façonnage comme outils pour remettre en question les histoires traumatisantes et interroger la manière dont les structures de pouvoir créent sens et altérité dans la Corne de l’Afrique. Il a collaboré avec Asmaa Jama sur Before We Disappear (2021), commandé par BBC Arts, et The Season of Burning Things (2021), commandé par Bristol Old Vic (2021). Son travail a été largement présenté dans des espaces tels que le V&A Museum de Londres (2022), l’Alliance éthio-française d’Addis-Abeba (2021) et le Beursschouwburg de Bruxelles.
Onyeka Igwe est une artiste et chercheuse qui travaille entre cinéma et installation, née et basée à Londres, au Royaume-Uni. Dans son travail, Onyeka est animée par la question – comment vivons-nous ensemble ? – avec un intérêt particulier pour les formes de savoir sensorielles, spatiales et non canoniques pouvant apporter des réponses à cette question. Elle utilise l’incarnation, les archives, la narration et le texte pour créer des “boucles structurelles” en forme de huit, une figure qui expose la multiplicité des récits. Ses œuvres ont été présentées au Royaume-Uni et à l’étranger dans des festivals de cinéma et des galeries d’art. Elle a reçu le New Cinema Award au Berwick Film and Media Arts Festival de 2019, ainsi que le Arts Foundation Fellowship Award for Experimental Film de 2020 et le Foundwork Artist Prize de 2021. Elle a aussi été nominée pour le Jarman Award 2022.
PROGRAMME
These short films by various Black women filmmakers in the United Kingdom puts in conversation the relationship between historical and social connotations, transmission and migration, institutional and family archives and memory.
SAMRAA
Dita Hashi | 2021 | 15 mins
SAMRAA is the grammatically singular, feminine form of the root ‘asmar’, the Arabic word for a contested shade of brown. The term is both a descriptor and a racial designation burdened with historical and social meanings. SAMRAA lives on in unsought nicknames, catcalls, intimacies and absences. It marks the borders of brownness/Blackness, displacing the latter and rendering it palatable.
Often used as a blunt instrument of political correctness, SAMRAA is the feminine figure distanced from the negative associations which cling to Blackness across the Arab world. SAMRAA is an experimental moving image work which explores this term as a site of both enclosure and endearment. Dita Hashi slices up Arabic pop music videos, live performances and archival footage across space and time, producing a new dissonant soundtrack made up of linguistic reiterations and derivatives.
SAMRAA evokes this contaminated kinship through sonic manifestations and pelagic yearnings. It defamiliarizes and recontextualizes the asmar’s loose ubiquity. Engaging with the provocations of scholar-critic Hortense Spillers and the poetry of Muhammad al-Fayturi and partly shot on the coast of the Arabian Gulf by essayist, poet, and the film’s creative adviser Momtaza Mehri, SAMRAA elaborates these chromatics of domination. It restages this space of sanitization and disavowal, one which catches the Black woman subject in its tangled net.
Dreaming Rivers
Martina Attille | 1988 | 30 mins
Dreaming Rivers is a film written and directed by Martina Attille for Sankofa Film & Video. In this allegorical work, actor Corinne Skinner Carter performs the role of Ms T, a black Caribbean woman in transition. Her children Daughter (Angela Wynter), Sister (Nimmy March) and Sonny (Roderick Hart) sit at her bedside and attend to the unspoken intimacies of history and transnational belonging.
The Season of Burning Things
Asmaa Jama & Gouled Abdishakour Ahmed | 2021 | 9 mins
The Season of Burning Things, is a moving-image collaboration between the two artists. Unfolding from the creators’ perspectives in the Somali diaspora, the piece takes the lead from East African mythos and Islamic imagery to explore mythmaking, Blackness; a ‘generation of ghosts’ and the transient spirit. Asmaa Jama is a Bristol-based Somali poet and visual artist. They are the co-founder of Dhaqan Collective, a feminist art collective, and were recently shortlisted for the Brunel African Poetry Prize and longlisted for the National Poetry Competition. Gouled Abdishakour Ahmed is an Addis Ababa-based Somali visual artist, stylist, costume designer and writer. Their ongoing self portrait series One Day These Names Will Be Ours explores the gaps that exist within formal language in the understanding of gender expressions outside of the gender binary. Jama and Ahmed previously collaborated on Before We Disappear, an interactive film exploring hypervisibility/invisibility and surveillance.
No Archive Can Restore You
Onyeka Igwe | 2020 | 6 mins
The former Nigerian Film Unit building was one of the first self-directed outposts of the British visual propaganda engine, the Colonial Film Unit, stands empty on Ikoyi Road, Lagos, in the shadow of today’s Nigerian Film Corporation building. The rooms are full of dust, cobwebs, stopped clocks, and rusty and rotting celluloid film cans. Amongst these cans, a long-lost classic of Nigerian filmmaking, Shehu Umar (1976), was found in 2015. The films housed in this building are hard to see because of their condition, but also perhaps because people do not want to see them. They reveal a colonial residue that is echoed in walls of the building itself.
Taking its title from the 2018 Juliette Singh book, No Archive Can Restore You depicts the spatial configuration of this colonial archive, which lies just out of view, in the heart of the Lagosian cityscape. Despite its invisibility, it contains purulent images that we cannot, will not, or choose not to see. The film imagines ‘lost’ films from the archive in distinctive soundscapes, juxtaposed with images of the abandoned interior and exteriors of the building. This is an exploration into the ‘sonic shadows’ that colonial moving images continue to generate.
Except This Time Nothing Returns From the Ashes
Asmaa Jama & Gouled Abdishakour Ahmed | 2023 | 16 mins
‘Except This Time Nothing Returns From the Ashes’ (2023) is a collaborative experimental moving image piece made between Asmaa Jama and Gouled Ahmed. Shot in Addis Ababa, Ethiopia the film follows five ghostly, glitchy presences haunting a city. Inspired by a situated East African reading of the African photography studios of the past, the work explores the themes of self-portraiture, archiving and memory to consider who is excluded from institutionalized national narratives.
Combining poetry, experimental sound, animation, and collected familial photographs the film opens a portal to remembering those who would otherwise be forgotten, those systematically rendered peripheral. Using a magical realist lens, the film explores photography’s potential to build & corrupt canons. We harness the power of self-portraiture as an act of resisting these erasures.
BIOGRAPHIES
Dita Hashi (b. 1998) is an artist worker based between London and Paris. She works across moving image, installation and writing.
Filmmaker Martina (Judah) Attille is a British citizen and has lived in London since 1961. She graduated in 1983 from Goldsmiths University, London, where she produced her first film, By Any Other Name (1983). On graduation, Attille accepted the offer of a six-month placement with the independent production company, Large Door, through a Channel Four Television trainee scheme and trained with Production Manager Janine Marmot on the second series of Visions, a documentary series about world cinema, produced by John Ellis, Keith Griffiths and Simon Hartog.
Asmaa Jama is a Somali artist, poet and filmmaker based in Bristol. As a poet and writer, Jama has been commended for the Brunel African Poetry Prize, shortlisted for the Wasafiri Writing Prize, the New Poets Prize and James Berry Poetry prize, and longlisted in the National Poetry Competition. Their work has been published widely in magazines and journals and commissioned by Arnolfini, Hayward Gallery and Ifa gallery. As a filmmaker, Jama was commissioned by BBC Arts to make Before We Disappear (2021), and by Bristol Old Vic to make The Season of Burning Things (2021). Jama is a Film London FLAMIN Fellow (2022) and a former resident artist at Somerset House Studios.
Gouled Abdishakour Ahmed is an artist, stylist, costume designer and writer. Their work explores themes of memory, belonging and futurity using self-portraiture and self-fashioning as a tool to challenge traumatic histories and interrogate how structures of power create meaning and ‘othering’ in the Horn of Africa. They collaborated with Asmaa Jama on Before We Disappear (2021), commissioned by BBC Arts, and The Season of Burning Things (2021), commissioned by Bristol Old Vic (2021). Their work has been shown widely at venues such as V&A Museum, London (2022); Alliance Ethio-Francaise, Addis Ababa (2021); and Beursschouwburg, Brussels
Onyeka Igwe is an artist and researcher working between cinema and installation, born and based in London, UK. Through her work, Onyeka is animated by the question — how do we live together? — with particular interest in the ways the sensorial, spatial and non-canonical ways of knowing can provide answers to this question. She uses embodiment, archives, narration and text to create structural ‘figure-of-eights’, a form that exposes a multiplicity of narratives. Her works have been shown in the UK and internationally at film festivals and galleries. She was awarded the New Cinema Award at Berwick Film and Media Arts Festival 2019, 2020 Arts Foundation Fellowship Award for Experimental Film, 2021 Foundwork Artist Prize and has been nominated for the 2022 Jarman Award.